80ème anniversaire de la mort de Jean Moulin

Mis à jour le 21/06/2023
L’année 2023 marque le 80ème anniversaire de la mort de Jean Moulin, survenue le 8 juillet 1943 en gare de Metz sur le chemin de la déportation. À cette occasion, la préfecture des Hauts-de-Seine lui rend hommage.

Jean Moulin : un préfet héros de la résistance

 

Son engagement dans le corps préfectoral

Né à Béziers dans l’Hérault le 20 juin 1899, Jean Moulin accomplit avant de devenir le héros de la Résistance connu de tous, un parcours professionnel exemplaire au service de l’intérêt général, en tant que membre du corps préfectoral.

Âgé seulement de 26 ans, il est nommé en 1925 sous-préfet d’Albertville en Savoie. Il sera également le plus jeune préfet de France de l’époque en étant nommé à 38 ans dans le département de l’Aveyron.

Le 17 juin 1940, alors qu’il occupe la fonction de préfet à Chartres, Jean Moulin est arrêté par les Allemands qui tentent de lui faire signer, par la force et au nom de l’Etat français, un document accusant à tort les troupes sénégalaises de l’armée française du massacre de civils, femmes et enfants, sur le chemin de leur retraite.

Indigné, Jean Moulin refuse de signer ce document. Il est alors battu, menacé et incarcéré par l’occupant. Afin de ne pas céder à la force, il saisit un tesson de verre et se tranche la gorge : « Je ne peux pas être complice de cette monstrueuse machination […]. Tout plutôt que cela, tout, même la mort ». Découvert ensanglanté au matin, il est sauvé par des religieuses.

Révoqué par la suite par le gouvernement de Vichy, Jean Moulin poursuit son engagement et entre dans la Résistance où il va occuper un rôle majeur.

 

Une grande figure de la Résistance

À la demande du général de Gaulle, Jean Moulin fonde en 1943 le Conseil National de la Résistance. Il réussit ainsi à fédérer l’ensemble des réseaux de Résistance intérieure, avancée majeure pour la suite du combat.

Mais la Gestapo, qui connaît l’existence de celui qui utilisait pour nom de code « Max », le recherche activement.

Le 21 juin 1943, une réunion des chefs de la Résistance est organisée par Jean Moulin. La Gestapo y fait irruption et arrête tous les participants. Ils sont torturés à plusieurs reprises par Klaus Barbie, qui parvient à identifier Max et lui fait subir les pires sévices.

Jean Moulin, qui ne dévoilera rien du Conseil National de la Résistance, décédera de ses mauvais traitements, probablement le 8 juillet 1943 en gare de Metz, lors de son transfert en Allemagne.